10 mythes courants sur la masturbation

Même si tout le monde (ou presque) le fait, la masturbation reste un sujet entouré de pas mal de tabous et de fausses croyances. Pourtant, c’est une pratique super courante, saine, et franchement normale. Voici 10 mythes sur la masturbation qu’on va démonter ensemble, histoire de remettre un peu de vrai dans tout ça !

1. La masturbation rend aveugle

Faux.
Aucune étude sérieuse n’a jamais prouvé de lien entre masturbation et cécité. Cette croyance vient de discours moralisateurs datant du XIXe siècle. Des personnes qui se masturbent régulièrement, même plusieurs fois par jour, ne développent pas plus de problèmes visuels que les autres.


2. Elle provoque des troubles de l’érection

Faux.
La masturbation ne cause pas de dysfonction érectile. Ce trouble est généralement lié à des facteurs cardiovasculaires, psychologiques ou hormonaux. En revanche, si une personne s’habitue exclusivement à un type de stimulation (ex. : une pression ou un rythme particulier), elle peut avoir plus de mal à atteindre l’orgasme avec un·e partenaire. Cela relève plus d’une adaptation que d’un vrai trouble.

3. Elle n’apporte aucun bénéfice pour la santé

Faux.
De nombreuses recherches montrent que la masturbation :
– réduit le stress,
– favorise le sommeil,
– améliore la concentration,
– atténue les maux de tête.
Elle stimule la production d’endorphines, des hormones du bien-être. Chez les femmes, elle peut aussi diminuer la sécheresse vaginale et les douleurs pendant les rapports.

4. Les enfants ne se masturbent pas

Faux.
Les enfants explorent leur corps naturellement. Il est courant qu’ils découvrent les zones érogènes assez jeune. Cela n’a rien de sexuel au sens adulte : c’est un comportement d’exploration normal. Le rôle des adultes est d’encadrer cela avec bienveillance, sans honte ni punition, tout en posant des limites saines (intimité, respect de soi et d’autrui).

5. On peut se masturber sans limite

Partiellement faux.
Il n’existe pas de « quota » universel. Toutefois, si la masturbation :
provoque des douleurs ou des irritations,
perturbe la vie quotidienne ou les relations,
remplace systématiquement les rapports avec autrui,
alors elle peut devenir problématique. Il s’agit alors d’une compulsion, et une aide professionnelle peut être utile.

6. Les personnes en couple ne se masturbent pas

Être en couple n’empêche pas d’avoir une sexualité en solo. Selon un sondage Harris Interactive pour XLoveCam (mai 2023), 86 % des hommes et 64 % des femmes en couple se masturbent. Une pratique courante, qui peut aussi coexister avec la sexualité partagée !

7. Les femmes ne se masturbent pas

Faux.
C’est un tabou tenace, surtout dans certaines cultures. En réalité, les femmes se masturbent autant que les hommes, mais en parlent moins souvent. Le silence est souvent lié à la honte sociale, pas à l’absence de pratique.

8. La masturbation à l’adolescence mène à des comportements déviants

Faux.
Chez les adolescent·es, la masturbation est un moyen sain d’explorer sa sexualité. Elle permet de mieux connaître son corps, sans risque de grossesse ou d’IST. Les jeunes qui se masturbent n’ont pas plus de comportements « à risque » que les autres. Au contraire, ils développent souvent une relation plus positive avec leur sexualité.

9. Elle rend infertile

Faux.
La masturbation n’a aucun impact négatif sur la fertilité. Chez les hommes, une éjaculation fréquente ne diminue pas les chances de conception, sauf en cas de pathologies spécifiques (ex. : oligospermie). Chez les femmes, elle n’affecte ni l’ovulation ni la fertilité. Le seul risque indirect vient du partage non hygiénique de sextoys, qui peut transmettre des infections.

10. Elle abîme les organes génitaux

Faux.
Les organes génitaux sont faits pour résister à la friction. Sauf utilisation excessive ou brutale, la masturbation ne provoque aucun dommage. En cas de gêne ou d’irritation, l’utilisation de lubrifiants peut aider.

✔ En résumé

La masturbation est une pratique :

  • naturelle,
  • non dangereuse,
  • bénéfique pour la santé,
  • présente à tous les âges et dans toutes les orientations sexuelles.

Faites-vous plaisir ça fait du bien ! Le seul risque : en faire une échappatoire systématique au stress ou à la solitude sans prise de recul. Dans ces cas-là, il est recommandé d’en parler à un(e) sexologue !

Laisser un commentaire